Ponge à l'ombre de Mallarmé Variations sur Claudel et Mallarmé
Résumé
Si les Wahlverwandschaften (Goethe), les affinités électives, définissent à merveille l'amitié vécue d'un Montaigne et d'un La Boétie, elles s'appliquent aussi bien d'écrivain à écrivain, rencontre de deux esprits ou de deux oeuvres qui s'apparient ou s'épousent dans la proximité ou la fracture temporelles. Les exemples sont légion, chacun avec son registre propre, imprégnation, « innutrition », disait-on au XVIe siècle, voire relation polémique de séduction/répulsion: Pascal et Montaigne, Voltaire et Pascal, Nerval et le second Faust de Goethe, Baudelaire et Gautier ou Poe. [...]
Références
OEuvres, tome 1, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade»,
, p. 187 (sigle OC). Pour les textes postérieurs à 1965, nous
renvoyons aux éditions courantes.
Claudel et Rimbaud. Étude de transformations, Paris, Minard, 1976
(sigle: ]CM).
Voir encore ces phrases dans les mêmes notes préparatoires au
texte cité à la note 8: «je ne parviens plus à séparer mes lectures de
mes écritures» ; «Mallarmé est une lecture. Il y a positivement de
moi dans une lecture autant de moi que dans un manuscrit».
Pour un Malherbe, notes du 16 février 1955.
Poétique de Francis Ponge, Paris, PUF, «écrivains ''• 1990.
B. Beugnot, ]. Martel et B. Veck, Francis Ponge, «Bibliographie des
Écrivains Français>>, Paris, Mernini, 1999 (1568 entrées).
Lettres inédites conservées dans les archives Michel Audisio et les
archives Ponge.
Parues en préoriginale dans 1 'hommage de la N.RF. Reprises dans
Proêmes, OC, tome I, p. 181 et p. 971-973 pour l'annotation par
Michel Collot.
oc, p. 875.
Proêmes, OC, p. 201.
«Le logoscope>> (1924), Méthodes, OC, p. 614-615. Ponge rapporte
dans ses entretiens avec Sollers que pour la publication de ce texte
des difficultés s'étaient élevées avec Jacques Rivière sur la grosseur
des caractères.
Jacinthe Martel, «Artiste en prose: le calligramme catalyseur génétique>>,
Genesis, no 12, 1998, p. 67-80.
Voir aussi Haraldo de Campos, « F. P.: Visual Texts », Books Abroad,
no 4, 1974, p. 712-714.
Sur la rhétorique de Ponge: Dominique Combe, «La "nouvelle"
rhétorique de Ponge>>, Mesure, no 3, 1990, p.147-167; thèse d'André
Bellatore, TEMPLA SERENA. La rhétorique singulière de Ponge,
Université d'Aix-Marseille, 1994.
<< Eppur si muove ! », Nouveau nouveau recueil, tome III, Paris, 1992,
p.7-10.
Voir]. Starobinski, Portrait de l'artiste en saltimbanque, Genève, Skira,
Entretiens avec Philippe Sollers, Seuil 1 Gallimard, 1970, p. 72.
La Nef, mai 1947, p.120-123; Revue de Suisse, juin-juillet 1952, p. 49-
« [T]ransposer un fait de nature en sa presque disparition vibratoire
selon le jeu de la parole, cependant; si ce n'est pour qu'en émane,
sans la gêne d'un proche ou concret rappel, la notion pure» (Crise
de vers).
C. Rist, qui fut le metteur en scène du Savon, cite plusieurs fois ce
texte dans un montage qui tient du dictionnaire de notions («D'un
abécédaire en chantier>>, N.R.R, no 433, février 1989, p. 62-74) pour
suggérer l'implicite dramaturgie du savon pongien.
Voir l'annotation OC, p. 1005-1006.
B. Beugnot, "Ponge-Paysages: genèse de La Mounine», Saggi e
ricerche di letteratura francese, XXIX, 1990, p. 229-232.