Souveraineté de la poésie
Résumé
La poesie ne trouve ni son origine ni sa garantie dans le monde ou nous vivons quotidiennement: elle est sans attache et sans appui. Comme l'oiseau et l'enfant, elle ne se pose que pour prendre son envoI et ne se montre que pour disparaitre. «Quand on vient de loin, ecrit Saint -Denys Garneau, necessairement c'est pour s'en aller»2. Son lieu est ailleurs, quelque part du cote de l'absence et du lointain. Ses regards et ses jeux se font dans l'espace inaper~u et insondable -«un espace analogue a l'Audela» -qu'ouvre en nous le langage. Cet insondable, le langage courant l'lgnore purement et simplement, alors que la poesie le cotoie dangereusement, le hante en quelque sorte, le sauvegarde et l'abrite sans jamais pouvoir le nommer, sinon comme l'innommable -ce qui n'est pas un nom, mais le refus de tout nom.Références
ISaint-Denys Garneau, Poesies completes, Coil. du Nenuphar, Montreal,
Fides, 1949, p. 80.
Ibid., p. 176.
Saint-Denys Garneau, Oeuvres, Montreal, P.U.M., 1971, p. 943.
Jacques Brault, «Aux cavemes du sommeil» (a paraitre).
Saint-Denys Garneau, Poesies completes, p. 96.
M. Blanchot, La part dufeu, Paris, Gallimard, 1949, p. 45.
Saint-Denys Gameau, Poesies completes, p. 33.
Ibid., p. 63.
Ibid., p. 80.
Ibid., p. 159-160.
M. Blanchot, L'entretien infini, Paris, Gallimard, 1969, p. 571.
Saint-Denys Garneau, Poesies completes, p. 171.
/bid., p. 177-178.
/bid" p. 213.
IS/bid., p. 212.
/bid., p. 166.
/bid.,p.180-181.
/bid., p. 211.
/bid., p. 201.